C’est bizarre comme réflexion non ?
Un acteur du monde du jeu tiens un propos public et ce propos public est commenté sur un espace « public » (au sens d’accessible et consultable par tous) dédié au monde du jeu, et ceci d’une manière qui ne me semble ni « rageuse » ni trop bas du front.
Après on est sans doute tous le rageux d’un autre (et ça ne me poserait pas de problème que Guillaume considère mes propos comme ceux d’un rageux, ou d’un « hater », ce serait humain)
C’est le moment de reprendre la phrase de Beaumarchais qui sert (malheureusement) d’incipit au journal le Figaro :
« Sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ».
Cette discussion n’est pas nulle.
Elle n’est juste pas faite pour moi!
Peut-être une des formules sorties ces dernières années que j’exècre le plus dans les ‹ critiques › de JdS…
Moi je pense que pour mettre tout le monde d’accord, il faut solliciter l’intéressé, @MonsieurGuillaume, et régler vos comptes en vous confrontant à la loyale sur le fil le plus approprié :
La description que tu fais ressemble beaucoup à de l’immaturité d’un milieu. Si en gros tout se fait par connaissance, copinage, c’est que tu n’as pas du tout un milieu sain.
Je reviens sur le côté copinage.
Alors oui y’a clairement des jeux que t’as envie d’aimer au moment où ils arrivent.
Je prends l’exemple de Naishi.
Le jeu est fait en partie par Mathieu d’on joue tu, qui est vraiment un poto. Quand il te fait essayer le jeu… Tu as VRAIMENT envie de l’aimer.
Parce que ça serait bcp bcp plus simple
Est ce que ça veut dire que j’aurais aimé quoi qu’il arrive ? Non.
Est ce que j’aurais déglingué le jeu en public si j’avais trouvé ça vraiment mauvais ? Je pense que c’est compliqué à dire. Faire un retour en direct, ça oui.
Mais je pense que quand, c’est vraiment des proches, c’est compliqué. Ou alors, c’est ce que je tente de faire, tu fais la vidéo avec eux en restant assez descriptif et en annonçant que de toute façon, l’objectivité s’est barrée très loin.
Après quand c’est des gens avec qui tu bosses, que t’apprécie mais qui ne sont pas des amis proches, c’est quand même beaucoup plus simple.
Ben comme partout, en fait, non ?
Oui. Je pense.
Sauf que la effectivement tu connais tout le monde milieu. Pas juste ton équipe ou ta boîte.
Et t’es globalement en bon termes avec tout le monde.
Peut-être qu’ils font tout simplement partie du même « entre-soi » ludique, et qu’ils ne vont pas se tirer dans les pattes, non plus.
Après, je suis pas un gros fan de cette « intellectualisation à l’extrême » des jeux par certains « influenceurs », et de cette manie de vouloir prêter au monde ludique des intentions politico-sociales parfois un poil trop capillotractées à mon goût (et puis bon, y’a manière et manière de faire, et même si globalement les deux loustics - Polgara et Pionfesseur - disent plein, plein de trucs super intéressants, le côté « professoral » ou « je me pose en autorité en la matière et je fais ruisseler ma science et ma bonne parole sur le petit peuple ignorant et païen » est je trouve la plupart du temps ultra gonflant, quand ce n’est pas juste insupportable - mention spéciale au pionfesseur. Ça c’est dit).
Quant au fameux interview de Monsieur Guillaume j’en ai écouté la première heure pour l’instant (et j’ai donc entendu la fameuse « séquence ») et j’en retiens
- que je ne connaissais pas ce podcast, et que je ne le réécouterai à priori pas (en fait j’accroche pas du tout au style de l’interviewer …mais alors pas du tout)
- que je ne comprends pas vraiment la shitstorm. Il raconte au contraire plein de choses super intéressantes sur le marché et son fonctionnement ; la charge sur les avis négatifs est franchement gentillette et assumée caricaturale, il défend certes la posture ultra positiviste de Tric Trac (et donc de son ancien patron, mais bon, on va pas non plus lui demander de renier une partie de ses origines), mais franchement pas de quoi faire un tollé ou monter le truc en épingle … par contre on sent juste l’agacement par rapport à certaines postures « Internet », et je n’y vois rien de choquant, c’est juste sa sensibilité, je n’y vois rien de scandaleux ni d’incompatible.av3c son job actuel.
Les réactioms ici me semblent du coup (sacrément) disproportionnées par rapport au propos d’origine (effet d’amplification d’Internet ?).
Tout ça pour ça … (Internet ne semble pas pouvoir vivre sans drama
).
Je vais donc quand même écouter la fin parce que pour le coup, je trouve ça vraiment intéressant sur le fond (même si je me contrefous de l’avis de l’intervieweur, qui le donne bien trop à mon goût).
Et pourtant dieu sait que j’ai pas toujours apprécié les prises de position du monsieur, mais son parcours, la manière dont il le raconte et les points de vue qu’il en sort sont je trouve passionnants, et pour braucoup je trouve très pertinents (à voir si je reste sur cet avis sur les 45 dernières minutes).
Le plus simple est probablement, à mon sens, d’expliquer que tel ou tel jeu ne sera pas reviewé pour cause de conflit d’intérêt, personnellement ça ne me choque pas. Selon moi, ça n’est pas pas parce qu’on est critique qu’on doit absolument chercher à tout reviewer pour reviewer, et au contraire je trouve que ça donne plus de crédit à sa position de critique que de dire qu’on a des limites, qu’on a peur d’être biaisé et que par conséquent on préfère passer outre.
Alors oui effectivement ça commence à devenir un problème quand tu entres dans le petit milieu et que tu es invité au Chalêt ou chez Faidutti et que tu rencontres et sympathise avec tous les auteurs et éditeurs français…
A ce niveau là, Proxi-Jeux a fait le choix de garder de la distance volontairement par exemple.
A mon sens, Ludovox fait ça admirablement bien. Pas dans le sens de refuser de critiquer, mais dans la manière d’être transparents quand tel ou tel chroniqueur a un lien plus ou moins serré avec un auteur, un éditeur, avant de donner son avis.
On sait exactement et avant tout exposé d’avis à quoi s’en tenir. Très propre et très appréciable.
Puis y’a un truc aussi je pense qu’il faut retenir, pour les auteurs j’en sais rien mais en tout cas les éditeurs ont un intérêt clair à sympathiser avec les influenceurs, critiques, peu importe leur nom.
C’est ce que je tente de faire.
Par exemple, j’evite de parler des jeux des frangins Libralesso (ou alors, avec de gros warning) ou pareil, quand Bea a sorti Stickers, c’etait trop compliqué de se positionner.
Je pense que meme si tu prends les precautions que tu veux, t’es biaiser de ouf.
ça, c’est une certitude.
T’es toujours mieux disposé quand t’aime bien les gens en face. C’est humain. Cela ne veut pas dire qu’un jeu va forcerment etre adoré, mais entre un 2 et 3, la limite est parfois fine par exemple.
Pour ça que je prefere quand je traite directement avec le distributeur. Y’a beaucoup moins de sentiment.
Meme avis que @lampourde
Sans compter la mode et vous l’avez pas loupée : du why you should not back, honest review, 10 bonnes raisons qui font que je n’aime pas ce jeu où qu’il ne faut pas l’acheter. , De la petite miniature dont on s’attend à avoir du mal avec un titre putaclic ultra négatif (« l’episode de trop? » « Encore un… » , « le pire ? »), et je pense aussi de ce qui doit exister sur Instagram/tiktok avec sans doute plus de conclusions, de punchlines que d’argumentations.
Il a l’air plutôt ok avec ceux qui argumentent un minimum, ont un peu de culture et mettent les formes.
Après je trouve qu’il remet l’église au centre du village sur la qualité des jeux. Perso j’aime bien les bon ok games et certains jeux pas à la mode. Et quand il balance sur le recul et la pratique, il déconne pas. Prenons un jeu comme Hutan… (Au hasard)Ca a l’air bien. Pas forcément le truc qui me fait me lever la nuit mais je trouve que le produit à l’air ok et intéressant. (Pas forcément bon à jouer, mais en tout cas il provoque un interet)
Probablement que dans un autre moment de ma vie de joueur j’aurais pu me moubourrer sur ce jeu. Car oui je voulais un jeu d’égrenage qui dure pas 3h () et j’ai une poignée de meeples qui me va bien depuis.
Et je pense que là ils sont un peu avec le contrecoup de leur hype (les jeux roxley, chip theory, cascadia, dune par exemple) et le fait qu’ils semblent cool pour « arroser ». Du coup ben ya un moment forcément ya des trucs plus classiques et si tu es un grand fan de tmb c’est ptet pas évident que tu t’amuses avec les potions de nazerland.
Bref le podcast est à écouter même si pas fan de l’interviewer non plus.
Du coup ca donne pas des critiques assumées mais de l’eau tiède
Je n’avais écouté que le premier invité (qui se trouvait justement être Yoel), mais je n’avais pas poursuivi, principalement à cause du son vraiment trop dégueu. Je suis surpris de voir le nombre d’épisodes sortis (23 en un gros six mois), il est productif ce monsieur.
Le truc qui m’avait surpris c’était le foin qu’il avait fait sur les matinales de Yoel à 9h, que c’était absolument pas possible de pouvoir être réveillé aussi tôt, etc… Et je me suis dit que je ne vivais pas dans le même monde que certains…
Bref, il ne fréquente pas le forum ce monsieur ?
Le soucis est souvent de penser que c’est blanc ou noir alors que ce n’est qu’une succession de gris.
Il n’y a pas qu’un seul courant dans le secteur ludique mais plusieurs. Des manières différentes de voir ou pratiquer le loisir que ça soit d’un point de vu professionnel ou amateur. De celles et ceux qui font les jeux comme de celles et ceux qui en parlent.
La taille « supposée » d’un secteur n’est pas ce qui entretien l’entre-soi. Il existe partout et quelque soit la taille du secteur. Dans le cinéma, ils appellent ça des « familles » ou « bandes » (quelle soit réelle ou juste par groupe de personnes qui évoluent ensemble et se côtoient).
Quand on prend la parole publiquement, c’est de la communication. Que ça soit pour vendre un produit, des valeurs ou une manière de travailler. Et selon moi, il n’y a pas vraiment de distinction entre avoir une posture ou une démarche sincère, etc. Ce sont toutes des postures.
Et je pense que c’est pour ça que les prises de paroles des uns et des autres cristallisent souvent les débats ou les discussions, c’est parce qu’immanquablement, cela vient porter atteinte (de manière réelle ou supposée) aux intérêts commerciaux/personnels des uns et des autres.
Parce que comme dit plus haut, tu parles d’un « produit ». Que ça soit l’objet jeu ou de ton travail.
Au final, l’entre-soi ne fait qu’entretenir des querelles de chapelles. Certes, cela va amener des biais autant positif que négatif sur les avis proposés au public, sur les qualités (réel ou supposé) de tel personnalité, tel influenceur ou tel entreprise.
Mais même sans l’entre-soi, vouloir obtenir quelque chose des autres, comme signé un jeu, être invité ou bien considéré, etc va amener aussi à polisser son contenu, l’orienter et inversement d’ailleurs.
Le réel danger de l’entre-soi c’est plutôt le même qu’en biologie. L’appauvrissement de la pensée et du pluralisme ainsi que le passage sous silence et l’acceptation de pratiques qui ne devraient pas être accepté. Ce n’est pas vraiment de ne pas dire du mal de tel jeu ou tel autre. Je ne dit pas que c’est ok, juste que ce n’est pas forcément un aussi gros problème à l’heure de la multiplication et l’étalement des audiences.
C’est ouf comment il s’enfonce en tentant d’expliquer ça sur la base d’un « contrat social », de journalisme, d’histoire romaine…
S’il s’était expliqué sur la base de « bah voilà, c’est ce que je pense et puis c’est tout », j’aurais trouvé ça entendable. Là, il essaie de trouver une justification rationnelle et intellectuelle qui n’a pas lieu d’être.
Faut arrêter de creuser, il va finir par arriver chez Longpack.