Partie de découverte de House of Fado hier soir.
J’essaierai de faire un retour plus complet après quelques parties : il y a des chances pour qu’on remette le couvert, car c’est assez savoureux. Le jeu est vendu comme un The Gallerist light et c’en est un, sauf qu’on recrute les membres d’un groupe de Fado pour animer son restaurant au lieu de remplir sa galerie d’oeuvres d’art. En gros, c’est la structure du jeu qui est à peu près la même, le thème étant un peu revisité.
Comme dans tous les Lacerda (et pas que dans ses jeux) on enchaîne les actions en plaçant l’un de ses (ici, trois) ouvriers sur un poste et on s’efforce d’optimiser les opérations en vue d’obtenir le plus possible de points de prestige. On joue soit en ville (sur le plateau principal), soit dans son restaurant (son plateau personnel d’amélioration).
La ville (déserte, je n’ai pas pris de photos de la partie jouée sur un coin de table basse)
Il n’y a pas d’action exécutive optionnelle en plus de l’action principale, pas de phase de maintenance synchronisée en fin de tour, ce qui donne un jeu très fluide où les coups s’enchaînent très bien, du début à la fin de la partie. Chacun à son tour réalise une seule action, qui va du simplissime, comme, par exemple, recruter un musicien ou deux et récupérer quelques bribes de musique en sortant ses sous, au très aisé, comme fermer le restaurant, ce qui équivaut en réalité à la maintenance, mais que chacun effectue en trois-quatre opérations selon son propre rythme : faire payer les clients, éventuellement prendre en compte le critique, maintenir ou pas son casting d’artistes après avoir fait monter leur prestige à coup d’applaudissements enthousiastes des clients rassasiés.
Le truc vraiment chouette est cette légèreté qui, à mon sens, le rend encore plus accessible que Bot Factory. Je vois qu’il pèse actuellement un tout petit plus lourd sur BGG (2,86 pour House of Fado contre 2,69 pour Bot Factory - ouais en fait c’est équivalent), mais je pense que cela va se réguler vers le bas cette affaire (surtout que pour l’heure il n’y a que 7 votes).
Après, il y a les goûts et les couleurs, mais je ne le trouve pas vilain du tout le machin et les plateaux sont aussi lisibles que si O’Toole s’en était mêlé. Donc c’est une bonne pioche en ce qui me concerne. Surtout que je l’avais pris avec mon bon de non-anniversaire.
Casting de rêve dans ce restaurant vide avec en guise de groupe les auteurs du jeu et l’illustratrice (ce sont les tuiles promos du KS)
J’ai bien envie d’enchainer les parties et, surtout, de ressortir The Gallerist auquel je n’ai pas joué depuis des lustres, histoire de faire la taille plus précisément et d’apprécier réellement dans quelle mesure la légèreté --qui pour l’heure m’enthousiasme-- fait perdre de la profondeur au jeu. Parce que le machin est tout de même sacrément dégraissé !
L’idée de le torpiller en 30mn me fait très plaisir, mais ne va-t-on pas s’en lasser aussi rapido ? L’avenir nous le dira.