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Les financements participatifs qui vont solliciter les joueurs cette semaine. Tous les lundis, je fais le tour des projets annoncés par les éditeurs. Et cette semaine, on fait du neuf avec du vieux, du mieux avec du bon, du différent avec du pareil et de l’original avec du jamais vu (ou presque^^).
Batman: Gotham City Chronicles - Saison 3 + JDR
Troisième saison pour le justicier masqué de Monolith (et tous ses amis ! Les boîtes se sont bien remplies à chaque passage par Kickstarter !).
Est-il encore utile de présenter ce “tous contre un” (les gentils contre un joueur « Vilain ») décliné du système de jeu de Conan ? Le système de jeu est toujours aussi malin, alliant souplesse et choix stratégiques; les systèmes, en fait, puisque le rôle du Vilain est sensiblement différent -mais tout aussi plaisant. Mais dans un contexte différent, plus “scripté”, plus axé “puzzle à résoudre” que le gros défonçage épique qui accompagnait le barbare. On aime ou pas, la série a ses fans qui ont été aussi séduits par le côté unique, totalement hors norme et respectueux de l’œuvre.
Cette troisième saison sera aussi l’objet d’une nouveauté (enfin, en plus de la pelletée de nouveautés logiques) : un jeu de rôle. Si je pratiquais encore, je serais certainement enthousiaste à l’idée d’un titre sur ce thème (enfin… un titre qui ne sent pas la vieillerie des années 80^^) .
Pour le jeu de plateau en lui-même, un mode coop/solo, une campagne permettant de jouer des Vilains et, bien sûr, de nouveaux héros et vilains viendront compléter une offre pourtant déjà incroyable. Mais sans excès, la modération semble au programme (et Monolith fait partie de ceux qui s’y tiennent, en général).
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ARCS Collapse and Conflict in the Void
Le nouveau Cole Wehrle. Le monsieur dispose d’un tel historique (Root, Pax Pamir, Oath , John Company…) que cela suffira pour beaucoup à en faire un achat automatique. J’en suis quasiment là, personnellement; inutile de jouer au plus fin, le seul frein est encore la possibilité de voir un jour une version française arriver (vu que c’est de la SF, où on explore, exploite etc. ça n’a rien d’évident).
Pour ceux qui ressentent le besoin de réfléchir : pensez [Oath: Chronicles of Empire and Exile](oath: Chronicles of Empire and Exile) in Space. C’est annoncé plus accessible (Oath n’est pas terriblement complexe mais semble intimidant). Plus scénarisé (l’absence de trame, d’histoire, guidée manquait à certains dans Oath). Et plus rapide (campagne en deux ou trois parties, une soirée c’est pliée).
Tant pis pour l’aspect OVNI-esque de l’original, ce sera sans doute plus digeste pour la plupart… ce que je reconnais volontiers, le monsieur a un peu tendance à lâcher les joueurs dans son jeu en les laissant trouver par eux-mêmes. Jamais facile quand ses titres demandent souvent plusieurs parties avant de révéler toute leur saveur. Ou même, dans le cas de Oath, pour… comprendre où on va.
Cole Wehrle semble conscient de ce biais contre lequel il a lutté lors de la conception de son nouveau bébé. La lecture de son journal est une des plus intéressantes que je connaisse. Et une des plus riches en promesses quant aux qualités de ce nouveau bijou. Yeux qui pétillent.
Castles of Burgundy - Special Edition
Je ne vais pas en faire des caisses : un des meilleurs jeux de placement de dés, qui était aussi parmi les plus moches, va bénéficier d’un relookage façon Awaken Realms.
Les plateaux individuels sont superbes et rien qu’eux, puisque c’est ce qu’on utilise le plus dans le jeu, justifient totalement notre soutien (le plateau central est encore en travail, pas facile visiblement de rendre “sexy” cette mocheté).
Dans l’ensemble, Awaken Realms est plutôt resté sage. Les améliorations semblent logiques, justifiées, et devraient contribuer au plaisir de jeu. Le plastique a été limité à quelques châteaux… pour lesquels on peut espérer des modèles différents ? Un seul en seize exemplaires, cela fait un peu radin pour un jeu à 116€.
Oui, ce n’est pas « gratuit ». D’autant que rien ne garantit que de nouvelles extensions etc. ne vont pas s’ajouter en cours de route.
Et c’est évidemment la limite de ce genre de démarche : combien de ces vieux jeux va-t-on voir débarquer avec des versions plus ou moins actualisées / deluxifiées pour venir gratter à chaque fois deux « petits » billets de 100 € ?
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The Breach
Le cyberpunk serait-il devenu tendance ? C’est en tout cas apparemment l’idée de Ludus Magnus Studio qui décline dans cet univers son précédent succès Black Rose Wars. Comme toujours on nous promet un jeu plus accessible, streamlined comme on aime à dire outre-Atlantique (et qu’on traduira en français par “dégraissé” ou “dégrossi” selon qu’on a apprécié ou pas l’original). En tout cas, moins de matériel (inutile); ce qui ne sera pas difficile.
L’objectif cette fois est que nos hackers pénètrent un réseau protégé par un ennemi-firewall afin de récupérer le maximum d’informations. Petite particularité, ici : l’ennemi va gagner en puissance à chaque tour jusqu’à parvenir à empêcher les joueurs de poursuivre et, donc, déclencher la fin de la partie.
L’original est excellent même si probablement un petit peu trop chargé en matériel que personne n’aura jamais le temps d’apprécier. C’est donc un plaisir de le retrouver sous une forme allégée et, en tout cas, mieux adapté à la taille de nos collections et de la place disponible
44 BCE
Tout le bonheur du monde consiste à, tous ensemble, faire tomber l’empereur. Tant qu’on est le mieux placé pour devenir empereur à la place de l’empereur : la base.
Politique / diplomatie dans l’après assassinat de Jules César. Environ 30 minutes par joueur donc assez costaud tout de même (et comme tout jeu à base de négociations, la durée des parties peut évidemment exploser).
Le jeu est prévu pour deux à cinq joueurs ; ce qui semble douteux puisque le principe est que le joueur ayant le plus de points devient Empereur et les autres jouent (plus ou moins) tous contre lui. Typiquement un jeu pour (au moins) trois joueurs. Et qui rappelle, au moins dans l’esprit, Trumvirat.
Bark Avenue
Dans la série “ces boulots de merde du 3ème millénaire” : promeneur de chiens à New York.
Que des contraintes à respecter, entre le chien chien fragile, celui qu’il faut faire se dépenser, ceux qui aiment la nature et les craintifs, les pénalités si on traîne un peu trop en chemin… En tout cas si vous souhaitez marquer le plus de points et l’emporter. Dans le positif, de très sympathiques meeples “je promène mon chien”.
C’est poilu, ça chie partout et ça veut tout le temps courir. Mais, finalement, c’est pas très différent d’un réseau de trains.
Hacktivity
Hacktivity est un jeu de cartes coopératif à campagne : éradiquez le virus dans le cyberespace avec votre équipe ! (attend, on n’a pas déjà vu ça ???)
Celui-ci est canadien et annoncé avec une version française. Ce qui le rend naturellement meilleur que toutes ces bouses en anglais. Non ? Quelque part, pour beaucoup de joueurs que l’anglais rebute, sans doute un peu. Et les jeux de cartes en campagne, avec des paquets qu’on va ouvrir et ajouter au fur et à mesure qu’on progresse… ils ne courent pas les rues.
Intrigant, donc. Mais visiblement pas donné, va falloir se montrer très convaincant. Surtout en arrivant après le gros jeu de Ludus Magnus, la veille, sur le même thème (The Breach).
On peut noter que, comme pour notre coup de cœur de la semaine passée, Resist!, le jeu exploite des cartes à double effet : un petit ou un plus important au prix d’un sacrifice.
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Castleshire
Je suis sur que cela vous est déjà arrivé : vous regardez une explication d’un jeu sans que votre cerveau soit à aucun moment capable de se projeter. Et à la fin de l’explication, vous n’avez absolument rien compris.
Eh ben voila ! Je me suis perdu à “compétition de constructeurs de châteaux”.
C’est pourtant un petit jeu simple, apparemment, où vous placez une de vos cartes (numérotées de 1 à 12) sur n’importe quel emplacement d’une ders trois tours à construire.
Et votre adversaire peut penser que vous bluffez (pas le bon numéro, les cartes doivent être rangées par ordre ascendant). S’il a vu juste, c’est lui qui remporte “l’étage” ainsi construit. Sinon, vous marquez double.
Même dit comme ça, je ne comprend toujours pas…
Sa-Rê
De la construction de ville dans l’Egypte antique. Si vous êtes de ceux que cette période de l’histoire interpelle, vous serez donc à la fête cette semaine (une version Deluxe pour Ra).
L’originalité est ici l’ajout de stop ou encore lors de la phase de production de ressources qui se joue en simultané : vous allez pouvoir pousser votre main d’œuvre ? pour qu’elle produise plus. Encore plus. Encore! Avec le risque que les corvéables se révoltent et paralysent finalement votre chantier…
Et on n’en sait pas beaucoup plus pour l’instant même si l’auteur-éditeur a commencé à nous expliquer tout cela sur le forum (comme le fait que le placement des bâtiments les uns par rapport aux autres a aussi son importance.
Deux versions seront proposées dont une “deluxe” avec figurines de bâtiments. Evidemment plus onéreuse mais qui devrait offrir une belle présence sur table.
(le projet a déjà été retardé plusieurs fois. Ils sont désormais en attente de validation de leur page sur Gamefound, ça devrait se faire dans la semaine).
On se retrouve demain pour la suite de la revue. Et lundi prochain pour la prochaine vague de nouveautés*.*