J'ai testé pour vous : Unconscious Mind

Depuis jeudi dernier et chaque soir depuis, j’ai joué à Unconscious Mind, sur TTS, en ce moment en financement sur KS.

Désolé d’avance pour le pavé. J’ai tenté de mettre au mieux en évidence les sections de mon retour, pour que vous puissiez facilement sauter les parties qui ne vous intéresseraient pas. :innocent:

INFOS GÉNÉRALES

  • Nombre de parties : 4

  • Configuration : 2 joueurs

  • Temps de jeu : 2h30 la première (dont 35 mins d’explication de règles), ≃1h35-45 les suivantes. Surement 1h20-25, en vrai.

  • Mécaniques : placement d’ouvriers, gestion de ressources, tableau building, rondel, set collection et contrôle de territoire (oui, il y en a sous le capot)


LE GAMEPLAY

Il va m’être impossible de décrire l’ensemble des mécaniques et actions proposées par ce jeu, mais essayons tout de même d’en donner une idée générale.

L’objectif est de traiter un maximum de clients, pour gagner un max de points de victoire, ainsi que de la reconnaissance dans les différents quartiers de Viennes. Reconnaissance également récoltée via nos partages de lecture et publications.

A son tour, un joueur peut soit (1) poser un ou plusieurs ouvriers (représentés par des bulles de bd), soit (2) les récupérer.

(1) Pose de ses ouvriers

En fonction du lieu sélectionné, le joueur pourra placer de 1 à 4 ouvriers sur le même emplacement et récolter de 1 à 4 fois son bonus :

  • Génération ou upgrade de ressources pour matcher les prérequis d’un rêve d’un client.
  • Lecture et publication pour gagner en renommée.
  • Déplacement de son personnage ou de Freud autour de Vienne pour activer ses lieux.
  • Ou gain de nouvelles Techniques qui pourront ensuite s’activer sur notre plateau perso.

Enfin, une fois cette action principale utilisée, le joueur pourra (un au choix) :

  • Soit « Traiter un rêve de son client » et gagner les éventuels multiples bonus associés.


Ci-dessus, le rêve de droite nécessite 1 ressource majeure rouge, et 2 intermédiaires verte et violette, pour traiter 3 points et gagner 3 points de victoire.

  • Soit « Déplacer son encrier sur son plateau perso » pour activer la zone entière où ce dernier s’arrête. Son nombre de déplacement étant conditionné au type d’action prise lors de sa pose d’ouvrier, cela nécessitera donc une certaine planification.


Ci-dessus, l’encrier est tout en haut et peut, au choix, débloquer un nouvel ouvrier ou activer la colonne. S’il l’encrier bouge, il activera l’ensemble de la zone où il atterrit.

(2) Récupération de ses ouvriers

En récupérant ses ouvriers, le joueur remontera sa dose de Café. Cette ressource, très importante, est une variable d’ajustement de ses actions principales et offre notamment une flexibilité dans la gestion des ressources qui permettent de traiter les rêves des clients.

Sauf que la quantité récupérée dépendra, elle aussi, de combien d’emplacements différents les ouvriers ont occupé durant leur pose. 2 zones différentes = 2 cafés, 3 zones = 3…

Cela forcera donc le joueur à se poser la question de savoir s’il veut des actions fortes lors de sa pose d’ouvriers, en en plaçant pleins au même endroit, mais au risque de récupérer ensuite peu de café. #decisionMaking

Enfin, une fois cette action principale de reprise de café effectuée, le joueur pourra (un au choix) :

  • Soit « Traiter un rêve de son client » (comme en fin de pose d’ouvriers).

  • Soit « Prendre le bonus de son emplacement sur Vienne » pour gagner en réputation et/ou tenter de renforcer son assise sur l’un des 3 quartiers.



MES POINTS POSITIFS

C’est purement personnel, mais c’est la première chose qui m’a sauté aux yeux - juste après le « Wow, mais il prend combien d’hectares à set-up ce jeu ! » - La DA. Les plateaux, les illustrations des cartes, le matériel…tout est splendide !

Le thème et ses mécaniques fonctionnent à merveille. On n’est clairement pas sur un thème plaqué. L’immersion est présente comme rarement j’ai trouvé dans un euro.

Pour rester sur les mécaniques, très nombreuses, elles fonctionnent elles aussi parfaitement entre-elles. Tout est parfaitement huilé. Le placement d’ouvriers peut déclencher le tableau building de mon plateau personnage, qui me permet de générer des ressources pour m’occuper plus tard d’un de mes clients, puis de me déplacer sur Vienne pour taper la discut’ au café avec tonton Freud, et d’activer le lieu de multiples fois, grâce à ma collection d’icônes « Café » en ma possession pour, par exemple, upgrader mes ressources précédemment gagnées.

Comme on peut le voir dans le point précédent, le jeu offre plein de combinaisons potentielles et des enchaînements très satisfaisants à réaliser.

  • Il y a plein de choses à faire pour tenter de gagner des points, mais il paraît impossible d’exceller dans tous les domaines. Il faudra donc faire des choix parmi toutes les options : en fonction de son plateau personnel, du jeu de ses adversaires, de leur positionnement, des cartes journaux en main, etc.
  • Bien que le nombre d’actions possibles soit assez élevé, le jeu est fluide, et ne conduit pas à des voies sans issue ou à des erreurs irréversibles pour le gain futur de la victoire. En cela, il n’est pas punitif, la victoire n’est jamais acquise et jamais rien n’est perdu.
  • Le jeu a une prise en main plus aisée qu’imaginé initialement. Il est facile de dérouler des actions, mais il reste néanmoins vraiment complexe à « maîtriser » et nécessitera plusieurs parties pour être dompté. Et on a envie d’y retourner !
  • La rejouabilité, elle même, est renforcée par la montée en puissance personnalisée de notre personnage, via l’acquisition de tuiles Techniques, d’habiletés passives et d’objectifs de fin de parties différents.
  • Le choix du multi positionnement ou non de ses ouvriers marche à merveille. On est bien plus que sur un simple gimmick, c’est un vrai outil stratégique qui devient d’ailleurs de plus en plus prépondérant au fil de la partie.

05 - Meeple bd

C’est difficile à dire après seulement 4 parties, mais le jeu semble incroyablement bien équilibré. On a terminé les parties avec des scores très élevés (entre 160 et 190) et pourtant assez proches, malgré une approche du jeu et des gains d’habiletés passives différentes.

C’est assez trivial et cosmétique, mais même sur TTS, la manipulation de ses « Insights » (ressources sur son dial personnel) qu’on génère, améliore, convertie est super agréable. Donc, je n’imagine même pas en vrai !



MES POINTS NÉGATIFS

  • Il est dommage que chaque personnage ne débute pas avec un pouvoir asymétrique. Certes, il y a un départ avec des ressources et une tuile Technique différente, ainsi qu’un positionnement différent sur le plateau « Viennes », mais les joueurs ne se différencient réellement qu’au moment du gain d’habiletés passives via les clients qu’ils seront amenés à traiter.
Ce que j'aurais aimé voir :
  • Un pouvoir de départ asymétrique imprimé sur chaque plateau joueur.
  • Ou encore mieux, la possibilité de drafter un Assistant ou Élève, par exemple, offrant une habilité unique, disponible dès le début du jeu.

  • Il manque, selon moi, du contrôle sur la sélection des tuiles Techniques disponibles en haut de plateau. Que j’utilise l’emplacement exigeant de dépenser « 1 » « 2 » ou « 3 cafés » (ressource très importante du jeu), je ne pourrais en choisir que parmi 2 sur les 6 visibles (sur 60 en tout dans le jeu !). Les deux seules positionnées au-dessus de l’emplacement sélectionné. Et deux, c’est peu, surtout si aucune ne sert réellement mon tableau joueur.
Ce que j'aurais aimé voir :
  • Peut-être scaler les choix possibles en fonction de l’emplacement de l’ouvrier.
  • Avec, par exemple, une augmentation du nombre de tuiles Techniques disponible sur l’emplacement « 3 cafés » à 4 (au lieu de 2).
  • De même, pour l’emplacement « 2 cafés », en le faisant passer à 3 tuiles (au lieu de 2).
  • Et ne rien changer pour l’emplacement « 1 café », ne pouvant accéder qu’à un choix de 2 tuiles.

Au-dessus le plateau actuel, en dessous ma description ci-dessus.

Bien entendu, il ne s’agit sans doute pas d’une bonne idée pour le jeu, juste une manière de solutionner ma légère frustration du peu de choix sur la sélection des tuiles Techniques.


  • Je trouve le nombre de clients disponibles beaucoup trop léger : 12 standards (ayant une habilité passive) et 12 avancés (ayant un end-game scoring). Compte tenu que chaque joueur peut être amené à en traiter au moins 5 par partie, la variété entre les parties y gagnerait avec plus de clients. Car plus de clients = plus de pouvoirs passifs combinés à plus de conditions de victoires différentes.

  • Même chose pour les cartes « Objectifs communs » que les joueurs essayent de scorer en premier, en cours de partie. Il n’y en a que 7 et toutes sont toujours disponibles pour chaque partie. En avoir 5 de plus et interchangeables entre les sessions rajouterai pas mal de variétés au jeu tout en orientant différemment l’approche des joueurs lors de chaque partie. A noter qu’un SG pourrait combler ce problème, avec l’arrivée de cartes « Objectifs personnels ».

  • Le downtime correct à 2 joueurs est sans doute acceptable à 3, mais probablement trop long à 4.


AUTRES ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE


La complexité

  • La complexité du jeu semble être un grand sujet de conversation sur BGG. De mon côté, je trouve que sa difficulté réside principalement dans les multiples layer de règles et possibilités d’actions qu’un joueur peut prendre.

  • La prise en main, après 35 mins d’explication de règles à un nouveau joueur (tout de même), est intimidante, mais comme dis plus haut, finalement assez fluide une fois la partie lancée.

  • On reste, selon moi, sur un jeu pour joueurs expérimentés, peut être d’un niveau comparable à un Paladins du Royaume de l’Ouest, Terra Mystica ou Ark Nova.

L’interaction entre les joueurs (avec focus « 2 joueurs »)

  • L’interaction est présente, surtout sur le contrôle de Viennes, mais relativement peu pénalisante sur le plateau d’ouvriers (dans la configuration à deux joueurs, probablement différente à plus).

  • Bien que certains emplacements pour les ouvriers soient fermés de base à 2 et 3 joueurs, il reste suffisamment de places pour ne pas se sentir « bloqué » par son adversaire.

  • La « présence » et la pression exercée par l’autre joueur se ressentent en permanence, car dans ce jeu absolument tout conduit à des gains de points de victoire ou de réputation, et un joueur peut facilement filer à +40 points avant de se faire rattraper.

  • De plus, certaines interactions sont presque « positives ». Avec la possibilité de « s’inspirer » des publications faites par les autres joueurs, en récupérant une de ses feuilles de journaux, le joueur « plagié » ne sera pas pénalisé et recevra même 2 points de victoire au passage.

Le rythme du jeu

  • L’avancée de Freud sur la piste de réputation, déclenchant la fin de partie, n’est pas constante. Lente au début, la progression de son marqueur connaîtt une très forte accélération en fin de partie.

  • Il est très difficile de savoir le nombre potentiel de tours restants. Cela crée à la fois une tension autour de la table, avec l’envie de tout faire pour terminer le plus de choses possibles avant la fin, mais aussi peut-être une sensation d’être pris de court.



CONCLUSION

À qui s’adresse ce jeu ?

Je pense que ce jeu conviendrait à un groupe de 2 à 3 joueurs initiés à experts, non soumis à l’AP, et souhaitant un très bon euro :

  • Avec une thématique fortement présente et très bien intégrée.

  • Avec plein de mécaniques, placement d’ouvriers et gestion de ressources en tête.

  • Avec de la prise de décisions et de la planification, dans une recherche des meilleurs enchaînements pour maximiser ses actions et gagner une tonne de points de victoire.

  • Et dans lequel, ils souhaiteront s’investir sur plusieurs parties, pour parvenir à l’exploiter à son plein potentiel.

Mon premier avis

  • C’est vraiment bon, beau à regarder et agréable à manipuler !

  • Parfois, dans les eurogames, il m’arrive que je reconnaisse des qualités de gameplay au jeu, sans pour autant apprécier l’expérience dans son ensemble. Le côté mécanique, le fait de ressentir les engrenages, voir les coutures - aussi bien brodées soient elles - (ou parfois les plis), me font sortir de l’expérience que j’attendais du jeu. J’apprécie au contraire de voir les mécaniques disparaître au profit du simple plaisir de jouer. Et je dois dire que, pour moi, Unconscious Mind réussi cela avec brio !

  • Si ce n’est la variété qui mériterait à être augmentée avec un manque de renouvellement des clients (partiellement comblé par l’extension ?) et de cartes Objectifs communs, j’ai adoré mes quatre parties sur ce jeu.

  • J’ai explosé mon budget de l’année, donc je vais y aller de mon petit euro pour commencer, mais je suis quasi certain de le convertir au PM (sans surcoûts supplémentaires par rapport au KS).

Ma recommandation

  • Si je devais conseiller un niveau de pledge, je dirais : le SUPEREGO. Pour son ajout de plus de clients, l’extension me paraît essentielle.

  • Pour se faire une idée du gameplay, je conseillerais la vidéo de Before you play :

Étrangement, lors du visionnage, elle ne m’avait pas convaincu plus que ça - comme d’ailleurs aucune autres - comme si le jeu demandait à être joué pour être vraiment apprécié. Finalement, seul l’essai TTS m’a complètement convaincu, mais au moins, grâce à cette vidéo, vous aurez une excellente vision d’une partie-type.




Bien entendu, tout cela n’est qu’un avis personnel et je serai ravi de lire celui d’autres ayant pu tester le jeu sur TTS :slight_smile:

83 « J'aime »

Très beau retour !

On va poster une explipartie dans les jours à venir aussi :slight_smile:

6 « J'aime »

Un grand merci pour ce retour. Juste une question additionnelle : une partie des discussions portaient sur l’apport réelle de la psychanalyse freudienne mais en lisant ton CR j’ai l’impression que s’il y a bien une chose calquée c’est bien cet aspect la. Si l’on traite bien de l’inconscient les éléments propres au Freudisme ne sont pas vraiment présents. Tu confirmes ?

1 « J'aime »

Je suis loin d’être un expert en psychanalyse et encore moins en Freudisme.
La seule chose que l’on suggère ici est que :

  • L’on peut apaiser une personne en interprétant ses rêves
  • Freud est le patron et on veut le suivre partout/le faire venir sur notre emplacement, car où il se trouve nos actions sont plus puissantes

Ce en quoi le thème est fort est qu’on ressent vraiment que nous interagissons, gagnons en réputation dans Viennes, grâce aux relations tissés avec nos clients traités, les journaux partagés, les ouvrages publiés…
D’ailleurs, après le premier client traité, notre réputation nous permet de développer notre bureau avec l’ouverture d’une seconde salle de traitement, pour pouvoir traiter deux patients en simultané.
Enfin, on ressent bien l’expérience en cours de partie dans la manière de gérer nos Insights et donc dans notre façon d’interpréter les rêves de nos clients.

Edit : J’espère avoir répondu à ta question :sweat_smile:

3 « J'aime »

Merci beaucoup. C’était la réponse que je suspectais. Et du coup le jeu m’intéresse !
:star_struck::heart:

1 « J'aime »

Moi c’est le coté psychanalyse qui a de facto éloigné le jeu de toute envie. C’est comme faire un jeu ou l’homéopathie serait traitée avec sérieux, ça pose souci à mon conscience de scientifique…

11 « J'aime »

Et là, c’est le drame…

1 « J'aime »

Pas forcément, chacun sa sensibilité. Je n’impose pas la mienne. Mais c’est une critique qui me parait à faire sur le thème, même si elle sera importante que pour un petit nombre de joueurs. Mais j’ai dans mes amis trop de zététiciens pour jouer sur ce thème (ou tout ce qui s’apparente à une pseudo science), mais je sais que beaucoup de gens s’en fichent (comme pour les thèmes historiques).

Le jeu a l’air bien, et je trouve ce CR excellent.

1 « J'aime »

Genre les jeux avec de la magie, ou des elfes et autres gobelins par exemple ? :stuck_out_tongue_winking_eye:

Ca rigole pas chez @bonomoose

8 « J'aime »

on dirait trop moi sur la droite…
Mais sinon, evidemment, rien à voir, et c’est même plus le traitement que le sujet qui pose souci. Un jeu où l’on joue des charlatans essayant de au choix : créer une secte, vendre des livres ésotériques, promouvoir des médecines alternatives, etc. ne me pose pas de souci, ni si le tout est enrobé d’humour. Mais comme pour certains les thèmes historiques traités avec un certain révisionnisme, je n’aime pas le révisionnisme scientifique.

Je te conseille dans ce cas la lecture du JDR Patient 13 ainsi que son supplément l’Abattoir…
:smirk:

Je suis complètement d’accord avec @bonomoose. Merci le magnifique CR @Basara, le jeu donne envie. Mais si j’ajoute à la ludo un jeu qui met en avant la psychanalyse freudienne avec Freud en patron, mon conjoint va juste brûler le jeu :sweat_smile:.

Chacun sa sensibilité vis à vis des thématiques des jeux, surtout si ce n’est pas vraiment pris avec un 2e degré ou une portion éducationnelle. Par exemple, dans John Compagny, où l’on incarne des familles se battant les unes contre les autres pour avoir des bonnes positions pour contrôler la compagnie des Indes permet d’avoir un regard vraiment intéressant sur toutes les bisbilles internes et les « petits arrangements » entre amis, la corruption, etc…ce qui rend le jeu vraiment intéressant dans la réflexion qu’il propose. Même l’artwork caricature le grotesque des personnages.

3 « J'aime »

J’avais envoyé la campagne à mon pote joueur qui se trouve être psy : It looks very pretty but the description of the theme is super cringey - but that’s probably just my professional snobbiness

2 « J'aime »

Psychiatre, psychologue ou psychanalyste ?

Je ne sais pas c’est marqué « psychotherapist » sur son site, avec un master en « psychotherapy » d’une université publique.

Mais ces concepts sont très différents suivant les pays, non ?

Je sais qu’il est spécialisé dans les addictions, et figurez vous qu’il n’a pas une énorme étagère de jeu qui déborde dans tous les sens et pas de pile de la honte (il achète beaucoup mais il revend dès que le jeu perd un peu d’intérêt).

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Aucun rapport. Moi j’arrête quand je veux !

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Arrêter c’est très facile, je l’ai déjà fait plusieurs fois

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oui.
en France, il y a 25 ans, tout le monde pouvait s’autoproclamer psychothérapeute. Aujourd’hui, je crois qu’il faut être médecin, psychologue ou psychanalyste.

mais comme tout le monde peut être psychanalyste…

Il y a une commission d’attribution du titre de psychothérapeute dont l’usage est désormais réglementé.
Sont de droit qualifiés pour ce titre les médecins psychiatres et les psychologues cliniciens, mais pour les autres, il faut pouvoir justifier d’une formation et d’heures d’évaluation clinique supervisée.
Suite à tout un foin qu’ils ont fait, les psychanalystes « purs » (c’est-à-dire, ni psychologues ni psychiatres par ailleurs) ont obtenu le droit d’user également de ce titre, de manière assez dérogatoire, dès lors qu’ils pouvaient justifier d’une appartenance à une société de psychanalyse reconnue (mais clairement, c’est un niveau de validation de compétence clinique plus faible…).

Ça élimine quand même quelques coachs, naturopathes et autres charlatans même si quelques uns jouent sur les mots (style « psychopraticien », « thérapeute » -sans psycho-, etc…).

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