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Dernière semaine, probablement, pour les petits projets. Dans sept jours, les grosses cylindrées du financement participatif ludique feront leur rentrée selon le calendrier magique qui les fait toutes chercher le même créneau temporel entre Essen et la trêve de Noël.
Profitez-en ! Pour l’instant, on peut encore se faire plaisir à chercher l’originalité, la perle rare, peut-être pas parfaitement polie, mais qu’on chérira des années comme son jeu. Celui que personne n’avait remarqué, faute d’un marketing venu nous montrer le chemin.
Respirez un grand coup, on saute dedans !
Au menu cette semaine (liens vers le site) :
- Raising Robots: Friends Expansion
- Timeless JourneysThe Italian Grand Tour
- Grinivil
- Madcala
- Rex Britannorum
- Avatar: The Journey of Aang
- BardsungThe Tale of The Forsaken Glade
- Tatsumi
- Theocratia
- AVGhost Paranormal Investigation: The Second Edition
- Treat, Please!
- Root: The Homeland Expansion
- CastleScape: Gates and Guilds Expansion
- Soulshards: The Grand Tourney
- Villain! Vampires Versus Villagers
- The Maniac
- Yuru Tarot
- Monarchs of Camelot
- Burned Redux
- Survive The Tombs of The Cryptids
- Galen’s Games Mint Tin Series
Raising Robots: Friends Expansion
Une nouvelle extension pour le jeu Raising Robots, qui ajoute trois nouveaux modules : plus de robots, plus d’inventeurs, des compétitions et des amitiés.
Pour les deux (milliers) du fond qui n’ont pas pu déguster le jeu (qui débarque en français en boutique d’ici quelques jours-semaines -déjà en précommande chez Philibert) : des (enfants) ingénieurs, chacun avec son savoir-faire unique, construisent des robots. Et doivent pour cela gérer les ressources nécessaire à leur conception, leur assemblage et à l’amélioration de leurs capacités.
Evidemment, chaque type de robot offre des bonus et des actions uniques. Qui seront ensuite boostées en améliorant les robots. Ajoutez à cela que les actions disposent de plusieurs niveaux de puissance selon l’énergie investie (niveaux cumulatifs, investir assez pour un niveau 3 permet de profiter des effets des trois niveaux). Qu’elles permettent aussi parfois, et d’autant plus, aux autres d’en profiter. Plus des objectifs individuels. Et vous comprendrez que sous ses apparences gentillettes (le jeu est visuellement très réussi, bravo aux illustrateurs, Viktoriya Fajardo et Howard McWilliam!), se cache un « puzzle » qui fera rapidement turbiner les neurones.
Evidemment, ce financement est pour une extension en anglais alors que le jeu se retrouve dans quelques jours / semaines en français dans votre boutique habituelle (et chez Philibert, je sais, je l’ai déjà dit mais vous vous souvenez que les commissions touchées lors de vos achat font vivre Cwowd?). Même si le jeu est entièrement iconographié, je me vois mal vous recommander d’attendre je ne sais combien de mois. Dommage que le financement pour l’extension commence avant que la VF du jeu débarque en boutique…
Quant à l’extension, justement… Plus de robots dit aussi plus de variété et de stratégies possibles. De même pour l’ajout de nouveaux inventeurs, qui rendent le jeu toujours plus asymétrique. La réelle inconnue concerne l’introduction d’un système d’alliances; une idée particulièrement inattendue que je serais bien incapable d’estimer.
En ce moment chez nos partenaires
Timeless Journeys: The Italian Grand Tour
Des voyageurs dans l’Italie de la fin du 18e siècle, allant de ville en sites. Chaque étape de la péninsule offre une action différente et la possibilité de se lier d’amitié avec des personnages influents aux capacités uniques.
Le jeu est signé Nestore Mangone (Darwin’s Journey, Newton) et un nouvel espoir italien, Andrea Robbiani, chez le romain Lirius Games qui s’était fait remarquer avec Age of Comics (créé par les deux fondateurs). Il repose sur la gestion d’une main de cartes avec lesquelles on effectue diverses actions : se déplacer, prendre une tuile d’un lieu, effectuer une action spécifique de la ville, nouer des amitiés avec des personnages clés, ou encore entretenir avec eux une relation épistolaire…
Bien que les détails du gameplay soient encore trop peu nombreux, ce mélange de voyages, d’interactions sociales et de gestion de main semble mériter au moins un “intéressant…” de bon aloi.
Grinivil
Des “bâtisseurs” s’affrontent pour développer la ville la plus prospère.
Le jeu repose apparemment sur un système de plateau d’actions modulable (quatre sont toujours présentes, les autres sont tirées au hasard créant ainsi une variété de parties). Les joueurs construisent des routes, des bâtiments (qui rapportent des points de victoire et déclenchent des actions secondaires en fonction de leur type) et des forêts, attirant ainsi des résidents (PV et bonus si exigences satisfaites) dans la ville.
Et je ne sais qu’en penser… Le segment “construction de ville” me semble déjà bien encombré, les excellents titres ne manquent pas…
Pourquoi celui-ci ? Je serais bien en peine de justifier sur les mécaniques mais, visuellement, il est assez différent de tous ceux auxquels je peux penser. Il me semble aborder le thème avec un œil frais, rafraîchissant.
L’auteur, Rudy Priecinsky, n’est probablement pas connu en dehors de sa Slovaquie natale malgré trois jeux à son actif, tous auto-édités, qui n’avaient pas atteint les 500 contributeurs sur Kickstarter. Ce n’est pas pour rassurer. Mais si vous aimez les “raretés qui ont peu de chances de se retrouver localisées pour moins cher à peine votre ‘KS’” reçu, je vous conseille la lecture de cette page au charme slave.
En ce moment chez nos partenaires
Madcala
Difficile de croire que le nouveau jeu de Druid City Games dans l’univers de Wonderland’s War n’ait pas son sujet de discussion sur Cwowd. Rien qu’à l’image, on sait où on met les pieds (et moi ça me donne envie).
Certes, c’est uniquement pour deux joueurs. Et, certes encore, c’est basé sur le système du mancala (d’où le nom, ne me dites pas que vous ne l’aviez pas vu venir ?).
On retourne dans l’univers d’Alice in Wonderland et le style du précédent opus, difficile de se plaindre. Mais cette fois pour aller prendre un thé à la table du Chapelier fou.
Sans plus de détail, on sent facilement que la dinguerie des différents personnages de la tea party va entraîner des tas d’effets improbables qui vont exploser ce bon vieux mancala. Et sans doute nos neurones.
Vu le matériel affiché (tapis néoprène, jetons poker), le tarif aussi risque d’exploser; ça va méchamment douiller. Et ce sera uniquement en anglais.
Est-ce qu’on peut espérer une localisation ultérieure ? Je n’ai pas l’impression que Wonderland’s War connaisse le succès qu’il mérite sur ses seules qualités ludiques, je ne parierais donc pas sur une VF…
Rex Britannorum
Un jeu de simulation historique signé Shakos dans lequel les joueurs s’affrontent pour le contrôle de routes et de villes.
Regnenses, Brigantes et Iceni se livrent un combat sans merci pour la conquête du pouvoir dans ce qui ne sera pas l’Angleterre avant plusieurs siècles. Avec le soutien de Rome, chacun tente d’obtenir le titre de roi des bretons (en latin : Rex Britannorum).
On apprécie généralement les jeux de Shakos (Napoléon 1806, Napoleon 1807, Saladin…), qui fait du travail soigné, de passionnés pour passionnés. Cette fois pour un à trois joueurs qui tentent de conquérir routes et cités selon un agenda personnel, en optimisant les déploiements de troupes pour des affrontements non aléatoires.
Avatar: The Journey of Aang
L’autre Avatar, celui de chez Nickelodeon, devrait (sans trop de malheur) se retrouver adapté en jeu de plateau. Je ne devrais avoir rien d eplus à dire aux amateurs de l’animé pour qu’ils soient déjà partis faire pousser des billets.
Reste les autres, les béotiens et, pire, les sceptiques qui ne connaissent que la très médiocre adaptation très partielle massacrée de main de maître par M. Night Shyamalan. A ceux-là… eh ben! Désolé mais je n’aurai pas grand chose pour vous convaincre vu qu’on ne sait pas grand chose du jeu (à part qu’il y a des dés) et que la direction artistique ne sera pas au goût de tous (même des fans). Juste : cette licence suivant les aventures du dernier Maître de l’air luttant contre la Nation du Feu et cherchant à rétablir l’équilibre dans le monde, est bien plus sympa que ce que le cinéma en a extrait.
En ce moment chez nos partenaires
Bardsung
The Tale of The Forsaken Glade
Steamforged Games aurait revu et corrigé son précédent Bardsung qui n’a guère su transformer le portage au-delà des purs fans (c’est pas grave, on a tous nos points sensibles). Trop répétitif, trop long, trop chiant, sans réel enjeu, sans variété… De la crotte, quoi !
Visiblement, le message est tellement bien passé que l’éditeur ne parle même pas de V2 mais d’un nouveau titre autonome pour le remplacer.
Une campagne repensée et des améliorations au gameplay (pas bien difficile…) sont au programme, on va rester positif et imaginer que ça ne peut pas être plus ennuyeux que le premier opus. Je plaisante (vraiment ?) : le fond du jeu reposait sur de bonnes idées qui manquaient terriblement de travail pour en faire plus que de bonnes idées qu’on répète encore et encore à l’identique.
Si ce travail a été fait, il y a moyen d’aboutir à un dungeon crawler qui dispose d’arguments intéressants. Ou alors ils ont juste décidé de rouvrir la salle de traite…
Tatsumi
Depuis le succès de Planet Unknow, Adam’s Apple Games fait partie de ces éditeurs qu’il convient de suivre avec intérêt.
Il nous revient cette fois avec un jeu assez abstrait, dans lequel les joueurs contrôlent des dragons et collectent des ressources pour compléter des cartes d’objectif. Au coeur du projet, un plateau de jeu constitué d’un insert en plastique sur lequel des anneaux-ressource sont disposés au hasard à chaque tour (mise en place facilitée).
A chaque tour, les joueurs déplacent leur dragon puis choisissent une action entre collecter des ressources sur leur emplacement, scorer des ressources (selon leur couleur et leur position, correspondant aux cartes d’objectif) ou “perdre une écaille” ? Le manque d’info quant à cette action qui procure un avantage assez mal décrit rend ma traduction très incertaine.
Bref, un mouvement et une action parmi trois ou quatre possibles, dans une mise en scène sobre mais pas inintéressante. Impossible de juger de la profondeur de l’exercice sur ces seules infos, probablement à réserver aux amateurs de jeux abstraits à l’esthétique bien travaillée.
Theocratia
On connaît surtout Mojito Studios pour ses reprints de vieux jeux icôniques (Pueblo, Mystery of the Abbey) -pas toujours pour le meilleur (désolé pour Cléopâtre et la Société des Architectes)-, ils semblent décidés à voler de leurs propres ailes.
Pour cela, l’éditeur a mis le paquet : un jeu de l’illustre Daniele Tascini (Tzolk’in, Teotihuacan, Les voyages de Marco Polo, Trismegistus, Tiletum…) associé à l’inconnu Daniel Marinangeli. Des illustrations signées de l’inévitable Andrew Bosley. Et un thème qui leur réussit généralement bien à tous : des dieux qui manipulent des civilisations.
Les joueurs ne contrôlent pas directement de pions/territoires, mais influencent quatre civilisations différentes en leur fournissant des ressources par le biais des différents types de terrain. Ils essaient de gagner la faveur des civilisations en les incitant à construire des structures et des objets qui leur rendent hommage.
Le concept est intrigant, reste à savoir ce qu’est le jeu derrière.
En ce moment chez nos partenaires
AVGhost Paranormal Investigation: The Second Edition
Un jeu coopératif qui se joue dans le noir. Ce n’est ni le premier ni le pire ou le meilleur (j’ai pu essayer Nyctophobia et celui-ci en première édition, c’était aussi -peu- intéressant l’un que l’autre).
Chaque joueur est un enquêteur avec des capacités et objets uniques qui se débloquent en fonction de l‘évolution de leur personnage. Le jeu propose différents scénarios-enquêtes paranormales avec chacune ses conditions de victoire et de défaite, ainsi que des composants spéciaux comme des cartes, des photos, rapports etc. Et on part chercher des indices sur le plateau guidés par une application (indispensable). Bref, Cluedo 2.0 mais sans lumière alors qu’on a un appareil qui en fait une jolie bleutée à côté…
Je n’ai pas trouvé grand chose à creuser derrière l’originalité du concept. Et j’ai eu la chance de le tester sur une version anglaise, les backers de la version française n’ont jamais rien reçu. Mais pas de panique ! Vous aurez droit à une v1 …si cette v2 finance. Et en anglais, vu qu’il n’y aura de toute façon pas de VF.
Même l’appli proposera uniquement de l’anglais et de l’espagnol. Pour un jeu reposant sur l’ambiance, avec des bruitages et effets spéciaux, c’est mal barré.
Certes, ce n’est pas le même éditeur (encore que tout n’est pas totalement clair de ce côté). Le nouveau estime que le jeu mérite une seconde chance (mais ne changera rien d’important dans les mécaniques car le jeu est “excellent”). Vous avez le droit de le croire. Ou vous pouvez aussi chercher un meilleur projet, ce n’est pas ça qui manque.
Treat, Please!
Des chiens en compétition pour l’attention et l’affection de leurs humains. Ca, c’est du thème original. Pas sur que ça suffise mais c’est déjà pas mal. La campagne.
Root: The Homeland Expansion
Une nouvelle extension pour le jeu Root, ajoutant deux nouvelles cartes et deux nouvelles factions : les grenouilles et les chauves-souris, qui, évidemment, apportent de nouvelles mécaniques et stratégies au jeu. Depuis le temps, vous connaissez la chanson. Et justement, depuis le temps, et vu le nombre de factions déjà disponibles, faut vraiment avoir fait de Root son “jeu de chevet” pour en souhaiter de nouvelles. Désolé, je manque probablement trop d’occasions de le sortir, hélas! Et ça me rend tout chafouin… On en discute.
CastleScape: Gates and Guilds Expansion
Une extension ajoutant (si j’ai bien suivi) de nouveaux modules, des cartes de pouvoir variables (asymétrie) et un nouveau type de structure, les portes de château. Et si, comme moi, tu n’as pas idée de ce qu’est CastleScape serait un jeu de deckbuilding tactique et de contrôle de zone. La campagne.
Soulshards: The Grand Tourney
Un mix de placement d’ouvriers et de RPG fantastique dans lequel les joueurs choisissent leur personnage et le font progresser, en utilisant ce personnage pour combattre d’autres joueurs. Les actions de combat se font par des tests de compétences en ajoutant les compétences spécifiques du personnage au résultat d’un jet de dé. La campagne.
Villain! Vampires Versus Villagers
Des villageois et un vampire dans un jeu à identités cachées, quelle originalité ! Allez, OK, “l’originalité” ici est d’utiliser un jeu de plis. La campagne.
The Maniac
Un tueur, maniaque. Des victimes (jusqu’à six) qui tentent de lui échapper dans un chalet en 3D du plus bel effet. Avec le petit twist à la Mansion of Madness : n’importe lequel des survivants peut cacher le maniaque. Et on n’en sait guère plus si ce n’est que 6537 langues seront proposées dont le français (oui, ça ne met pas en confiance…). La campagne.
Yuru Tarot
Un jeu social sous prétexte de tarot divinatoire. Un joueur pose une question et les autres tirent une carte de tarot pour s’inspirer et formuler une réponse. Le joueur qui a posé la question choisit la meilleure réponse qui remporte la manche. Quelque part, il doit exister des gens qui préfèrent ça au caca-bite de Cards Against Humanity. La campagne.
Monarchs of Camelot
Les joueurs-personnages de la légende arthurienne s’affrontent pour le trône après la mort du roi. Et je vous avoue ne pas avoir trop compris ce qu’il y a derrière ce thème un peu éculé. Les personnages sont asymétriques, avec leur deck de cartes qui servent à gagner des ressources et influencer l’histoire qui semble scénarisée, peut-être même narrative, avec des embranchements différents selon les décisions prises. La campagne.
Burned Redux
Un jeu à mouvement caché pour deux : un agent et le directeur d’une agence de renseignement concurrente. Chacun tente de griller l’autre parmi les suspects possibles et de lui infliger quatre blessures. La campagne.
Survive The Tombs of The Cryptids
L’auteur, Joseph Oliveira, a déjà plus de cinquante campagnes KS à son actif… Si cela ne vous dit rien, c’est essentiellement qu’il œuvre dans l’univers de la BD/comics. Il s’essaie cette fois au dungeon crawler solo (ou coop mais autant imaginer solo partagé^^) au cœur d’une ancienne tombe avec un système de combat hérité du Yahtzee. La curiosité de la semaine ? La campagne.
Galen’s Games Mint Tin Series
Une série de quatre jeux de poche, dans des boîtes métalliques, conçus pour être rapides à apprendre et à jouer. Et ça semble en plus pas mauvais du tout, notamment Dice Clash (combat « stratégique ») et Heritage Farm qui, nous dit @Nsan, ”a l’air bien brise neurones avec le maïs, la poule et le renard. On connaît la fable, si tu laisses le maïs avec la poule, elle le mange. Si tu laisses le renard avec la poule, elle se fait becter, etc.”. On en discute.
Bonne semaine à tous. Et n’oubliez pas que pledger, c’est bien; jouer, c’est encore mieux.
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