Actualité assez simple cette semaine. Les projets se terminant ne devraient pas demander des tonnes d’explication. Et cela tombe bien car entre un peu de désorganisation pour « vacances anticipées » et une gastro tout aussi imprévue, mon temps de cerveau disponible, même selon les normes de TF1, est clairement à la baisse.
Ils se terminent
Mythic Battles : Ragnarök
Se termine le lundi 19 avril à 23h59. Jeu en français.
La page KS. On en discute.
L’exemple même du projet qu’on pourrait résumer par « ben, pourquoi tu hésites ? ». Si vous cherchez un jeu d’affrontement aussi bien réalisé que bien foutu, vous avez trouvé. Mythic Battles a fait ses preuves avec un premier opus « mythologie grecque » dont les qualités surpassent les critiques qu’on peut trouver à faire.
C’est potentiellement tout le problème, en fait. Le premier opus, Pantheon, est tellement bon qu’on peut se demander si le second, nordique, sera à la hauteur. Avec quand même deux réserves :
- si vous cherchez un jeu purement d’affrontement, les modes annexes étant relativement anecdotiques
- pour 2 ou 4 joueurs
- avec des « équipes » réduites. Le jeu se prête assez mal à des « armées » ou même des équipes asymétriques en nombre.
Honnêtement, je ne vois pas de meilleur conseil que : « prenez celui dont l’univers vous parle le plus ».
L’éditeur proposant le premier opus durant cette campagne, vous avez le choix. Un vrai choix ! Puisque rien n’oblige à prendre la saison 2 pour obtenir la 1; ce qui n’est pas courant (et déplorable même si compréhensible). Trois pledges sont proposés : grec, nordique ou les deux. Difficile de faire plus simple.
J’ai beaucoup critiqué Monolith par le passé, il faut aussi reconnaître quand ils font les choses bien. L’offre est simple, claire. Le all-in gameplay reste raisonnable (on rappelle que faire all-in n’est jamais indispensable et ne fera de vous ni quelqu’un de meilleur ni de plus heureux). Et la possibilité de choisir son univers, sans « pénalité » est un geste qu’on aimerait voir chez… tous les autres.
Je ne sais même pas si je dois parler du jeu. Si vous n’avez pas au moins une petite idée de comment Mythic Battles fonctionne, c’est probablement que le jeu n’est pas pour vous. Généralement, il s’agit d’un des titres de référence dès qu’on parle jeu d’affrontement à figurines sur plateau. Avec les réserves émises plus haut (mais ce ne sont pas des défauts, juste les limites d’un système brillant dans cette configuration). Si ce n’est la référence.
En résumé, pour celui qui n’en a jamais entendu parler, Mythic Battles est un jeu de figs pour des non habitués et les « simples » joueurs de plateau. Les figurines deviennent accessoires (même si on ne voit qu’elles car superbes) par rapport à ce qui est essentiellement un jeu de cartes avec gestion de ressources. Avec une petite pointe de jeu de dés qui, elle aussi, ravit en général les amateurs de jeux plus gestionnaires : on est en effet loin du banal « je touche trois fois ».
Evidemment, ça reste un budget dès qu’on commence à ajouter les options. Et ce même si le all-in, encore une fois, reste mesuré. Si le jeu vous fait envie, ne vous en privez pas sous un prétexte aussi futile que « c’est all-in ou rien ». La boîte de base (n’importe laquelle des deux) vous procurera déjà de longues heures de plaisir.
Il sera ensuite possible d’ajouter des extensions en passant directement par la boutique de Monolith (ou, c’est une vieille promesse mais ça semble pouvoir se concrétiser… bientôt). Si le besoin se fait sentir. Si le jeu ne reste pas à prendre la poussière parce que, finalement, ce n’est pas vraiment pour vous ou vous ne trouvez pas le ou les adversaires espérés. Au moins, vous ne vous serez pas interdit l’essai sous de faux prétextes (et pourrez le revendre sans perte, il y aura des demandeurs).
Lasting Tales
Se termine le mardi 20 avril à 18h.
La page KS. On en discute.
Bon bon bon… Alors, faut que je me rattrape après tant de louanges à propos de Mythic Battles. Donc… C’est l’histoire d’un jeu de figurines dont l’intérêt est d’être jouable avec n’importe quels bouts de plastique qu’on a déjà chez soi. Pour lequel l’éditeur propose tout de même deux packs de pitous des fois que certains ne déborderaient pas déjà de dérivés pétrochimiques chez eux.
Et au final, sur 10.000 souscripteurs actuels, 270 n’ont pas pris de figurines.
Alors que, franchement, elles sont entre moche et banal. En restant gentil. L’intérêt réel de la campagne réside totalement dans le ratio quantité-prix. Et le jeu, pourtant sur une très intéressante promesse de coopératif façon jeu de rôles joué comme un jeu d’escarmouche, sur table avec règle et gabarits, joue finalement les alibis.
Et après, on va encore entendre des gens se plaindre d’avoir trop de figs et de ne pas savoir où les ranger ni quoi en faire. Mais l’amoureux du pitou, c’est plus fort que lui. Mettez-lui sous le nez une brouette bien pleine avec un ticket sous les 100€ et il peut pas résister. Même si la plupart des figs sont en cinq exemplaires. Même si elles sont banales. Stéréotypées.
Dieu merci, je suis guéri
John Company: Second Edition
Se termine le 20 avril à 21h.
La page KS. On en discute.
LE jeu du moment… pour qui aime que ça cogite. ET interagisse. Et un peu, quand même, adepte du « plus c’est long plus c’est bon ».
Le succès de Root a permis à Cole Wehrle de reprendre en main le destin de son premier bébé, Pax Pamir . Et de sortir, via sa propre maison d’édition Wehrlegig Games, une Seconde Edition plébiscitée. Avec désormais (ces) deux titres dans le top 100 de BGG, et les fans qui commencent à s’exciter sur le dernier né Oath, Cole s’est lancé dans la rénovation de John Company .
Ce n’est certes pas son titre le plus connu car remontant à avant Root. Mais c’était une des références parmi les « fans du premier cercle ». La campagne réussit d’ailleurs un score encore meilleur que celle pour le reprint de Pax Pamir (évidemment, c’est aussi dû à l’aura de l’auteur).
Pourquoi ce titre est-il considéré comme exceptionnel par les fans ? Parce qu’il atteint un nouveau sommet dans l’art de la négociation. Plus haut encore que Cosmic Encounter. Dans John Company, tout est négociable. Peut être négocié. Et le sera.
Dans John Company, vous cherchez à accroître le prestige de votre famille, sur plusieurs générations, en tirant profit de votre position/influence dans la Compagnie des Indes Orientales. Quasiment toutes vos actions vont nécessiter l’appui d’un (au moins) autre joueur. Peu importe votre position dans la hiérarchie de la société, vous aurez en effet besoin des autres joueurs pour orienter la stratégie de la compagnie dans une direction qui vous avantage.
Et tout dans le jeu (tout, vraiment : ressources, pions, actions, dettes d’un, autre joueur, en stock ou à venir…) peut être proposé/demandé en retour. Même s’il s’agit purement d’un jeu économique, c’est certainement le plus interactif qui soit. Le plus libre, la seule limite étant ce que vous êtes prêt à accepter. Et des plus sauvages même si en habits de dentelle.
Il ne s’agit en aucun cas d’un jeu simple. A moins d’avoir sous la main un groupe de core gamers (genre une association/club), c’est probablement un jeu que vous ne sortirez pas souvent. Et c’est bien dommage car les quelques parties que vous ferez avec des joueurs connaissant un peu le bestiau devraient vous laisser des souvenirs mémorables.
Et tout ce baratin pour vous conseiller de ne pas pledger. Parce que 2 Tomatoes, qui s’est acquitté avec succès de la localisation de Pax Pamir, remettra le couvert cette fois. Hélas pas lors de ce Kickstarter; mais plus tard, au moment du reprint et directement en boutique (probablement avec une petite préco directement sur leur site comme pour Pax Pamir).
On n’est pas à quelques mois près. Mieux vaut attendre que perdre des occasions de sortir cette merveille.
AuZtralia Big Box + Revenge of the Old Ones and TaZmania
Se termine le vendredi 23 avril à 1h. Jeu en français.
La page KS. La page de préco pour la VF. On en discute.
Un nouveau setup (modulaire) et la possibilité d’ajouter un joueur de plus et/ou qu’un joueur incarne le « camp Cthulhu ». Deux petites extensions, parfaites pour relancer l’intérêt des fans pour ce jeu qui a démontré de belles qualités.
Et apporté un peu de frais dans le mythe.
Déjà par le cadre : l’Australie (et désormais la Tasmanie) des années 30 (alternatives). Ensuite par le scénario où les joueurs s’opposent pour exploiter de nouvelles terres tout en devant éviter de trop attirer sur eux l’attention des horreurs qui dorment dans l’outback. Puis collaborent quand l’heure est venue de les combattre.
Enfin par l’OVNI qu’est ce jeu qui ne pouvait être conçu que par Martin Wallace. A la fois jeu de gestion où vous devrez construire vos routes, ports etc., gérer vos ressources. Mais aussi un jeu d’exploration et d’aventure. Et finalement un jeu de combat, proche du wargame, où les forces dépendent du succès de la phase de préparation économique. Compétitif. Collaboratif. Et désormais face à un possible vrai adversaire humain.
Nuts s’était chargé de la localisation du jeu en français. Il me semble sans souci notable. Ils se chargent également de la traduction des deux nouveautés (et certainement en profiter pour lancer un reprint, preuve que le jeu n’est pas devenu difficile à trouver par accident^^).
Frais de port inclus, la précommande en direct sur le site éditeur vous reviendra probablement au même tarif qu’en boutique. Elle vous garantira une version en langage bien de chez nous et vous évitera l’énorme coup de massue des frais de port du KS.
Disponible avec jeu de base (avec une belle réduc du coup) ou sans, le tout accompagné d’une big box de bon aloi.
Magna Roma. Difficile de venir proposer un jeu sur la construction de Rome après quelques projets similaires qui ont clairement marqué les esprits (Rome & Roll pour la profondeur, Foundations of Rome dans la démesure matérielle). Le jeu est peut-être bon; en 2021, quand on écrit « construisez Rome », il faut proposer plus que du bon pour être remarqué. Jeu en français. Se termine le mercredi 21 avril à 20h23. On en discute dans ‹ Sans Topic ›
Sentinels of the Multiverse: Definitive Edition. J’ai beaucoup aimé ce jeu même si j’ai tout revendu au profit de Marvel Champions que je (moi) trouve bien plus intéressant. D’autres vous diront l’inverse, qu’il s’agit du meilleur jeu de cartes de superhéros. Malheureusement, vu le tarif assassin proposé, mieux vaut vous éviter la curiosité de savoir qui a raison (pour vous). Ce sera moins cher en import en boutique (chez Philibert, quoi^^). Se termine le samedi 24 à 1h. On en discute
Long Shot: The Dice Game. Là encore, un jeu à potentiel avec un historique qui rassure mais totalement plombé par des frais de port tout sauf friendly. Je ne m’engagerai pas, par contre, sur une éventuelle dispo boutique vu que son ancêtre, avec des cartes au lieu de dés, s’était fait très discret. Se termine le dimanche 25 à 2h. On en discute
Au programme des jours à venir
Mardi, les francophones seront ravis de voir Matagot à la VF de Hidden Leaders. Un jeu de cartes à identité secrète qui ne devrait pas coûter 20€ en boutique où il sera donc largement distribué (puisque Matagot, peu importe qu’ils promettent l’inverse). On peut donc oublier et attendre qu’il soit dispo.
Si le français est un critère de choix pour vous, allez donc plutôt regarder du côté de Chat pardeurs. Catartyk nous proposera une petite extension pour son jeu, sobrement intitulée Meow York Mayhem Expansion. Et lui aura besoin de nos soutiens.
A moins que vous préfériez le projet d’un petit nouveau qui aura bien besoin de tout votre amour vu son nom qui ne lui permettra jamais de réussir à l’international : It’s a Wonderful Kingdom par La Boîte de Jeu. Il parait que cela s’inspire d’une de leurs précédentes créations, It’s a Wonderful World mais différent, pas pareil et concentré sur le jeu à deux. Ou en solo.
Ce sera évidemment LE rendez-vous de la semaine pour la plupart d’entre vous. Et, très certainement, votre coup de cœur (pas la peine d’organiser un vote, du coup ? A moins de vouloir battre l’indétrônable ‹ Rien pour moi cette semaine › ?)
En face, la britannie tentera de vous détourner du droit chemin avec Monster Hunter: World. Votre cerveau vient de faire un salto arrière pour introduire le code de la Carte Bleue directement dans le cerveau reptilien ? Je comprend. Toutes ces heures passées sur le jeu vidéo qui trouvent enfin une version matériel. Physique. Réelle. Qui peut même rentrer dans une Kallax. Un rêve devenu réalité…
Tout doux jeune fou. Ton rêve, il est passé entre les mains de Steamforged Games. Tu auras peut-être les figs et les images imprimées. Avec même de gros dragons. Mais ne t’attends pas à recevoir un jeu. Un truc avec des cartes, jetons et dés; certainement. Un jeu qu’on sort et pratique avec plaisir plusieurs fois de suite ? C’est aussi probable que de croire que quelqu’un va débarquer demain avec gant doré orné de gemmes multicolores et résoudre tous les problèmes de l’humanité en un claquement de doigts.
Jeudi, les amateurs d’escarmouche tendance cyberpunk danseront nus sous les étoiles pour fêter le lancement de Cyberpunk Red: Combat Zone par un spécialiste de la niche, déjà responsable des pitous officiels pour le jeu de rôles, Monster Fight Club. Dieu merci, ils ne sont pas nombreux.
Et ce sera tout pour aujourd’hui. Et probablement pour cette semaine, désolé de devoir passer en service minimum pour encore… on va éviter de fixer une date de retour à la normale.
N’oubliez pas que backer, c’est bien. Jouer, c’est encore mieux.